Je venais tout juste de préparer mon café du matin, prêt à surveiller les marchés, quand une notification sur mon téléphone a failli me faire renverser ma tasse : le Bitcoin a chuté de 1 200 points en une heure, passant directement sous les 42 000 dollars ! L’Ethereum, encore pire, s’est effondré sous les 2 200. Cette ligne de support qui tenait depuis près de quinze jours s’est révélée aussi fragile qu’une fenêtre en papier : un simple coup de vent et tout a cédé.

J’ai jeté un coup d’œil aux marchés américains et mon cœur a failli s’arrêter : le Nasdaq a plongé de 2,3 % dès l’ouverture, Tesla a chuté de plus de 4 %, Nvidia a dégringolé de 3,7 %. Les groupes communautaires se sont immédiatement enflammés —
« Prof, au secours ! Je viens de renforcer ma position et je suis déjà coincé, est-ce qu’on entre dans un bear market ? »
« Je ne tiens plus la pression, est-ce qu’il est encore temps de vendre à perte ? »
« Je suis nouveau et je me fais déjà corriger, mon moral s’effondre direct… »

Devant cet écran rempli de messages anxieux, j’étais à la fois désemparé et amusé. Il y a plus de quinze jours, j’avais pourtant insisté plusieurs fois en direct et dans les groupes : « Les signaux de resserrement de la liquidité sont déjà très clairs, il faut absolument gérer ses positions et surtout ne pas tout miser ! » Mais certains n’ont pas pris ça au sérieux.

En réalité, ce « double krach crypto-actions » n’a rien d’un cygne noir ou d’un accident imprévisible, c’est une correction de court terme parfaitement logique. Si tu comprends le mécanisme derrière, non seulement tu ne paniqueras pas, mais tu pourras même saisir l’opportunité d’acheter à bas prix.

# Deux logiques clés pour comprendre l’essence du krach

# # Logique 1 : Le Trésor américain active le « mode siphon », les actifs risqués en première ligne

Beaucoup n’y ont sans doute pas prêté attention, mais le compte TGA du Trésor américain (en gros, le solde de trésorerie de l’État) était récemment presque à sec, avec moins de 50 milliards de dollars restants — l’équivalent d’un compte d’épargne familial vidé, qui doit être rapidement renfloué.

Donc, d’un côté, ils ont arrêté d’injecter de la liquidité sur les marchés ; de l’autre, ils ont émis à toute vitesse 163 milliards de dollars d’obligations pour récupérer des fonds. Cette opération, c’est comme installer une pompe ultra puissante dans une piscine : on retire d’un coup des centaines de milliards de liquidités du système.