Les jeux sur Telegram cartonnent, mais comment en tirer de l'argent ?

Auteur: Djalil+6

Ah, combien de fois avons-nous déjà plaisanté sur le fait que "l'écosystème TON est sur le point de décoller" – cette histoire est racontée depuis trois ans déjà. Je me souviens comment tout le monde répétait que TON – le réseau public de Telegram – était autrefois parmi les leaders du marché des cryptomonnaies. Et en réalité, pendant des années, cela ressemblait à un avion qui tourne autour de la piste de décollage sans jamais décoller.

Mais, bon sang, aujourd'hui les mini-jeux sur Telegram ont vraiment cartonné!

"Il y a maintenant plus d'une centaine de mini-jeux dans Telegram, et d'ici la fin du mois, il y en aura déjà 2000 ! Je pense que même Telegram est surpris par un tel afflux," a déclaré avec enthousiasme Zong Yue (nom modifié).

Récemment, nous avons discuté du marché des jeux Telegram du point de vue des développeurs. Mais soyons clairs : écrire du code et vraiment gagner de l'argent sur TON sont des choses complètement différentes.

Comment les créateurs de jeux peuvent-ils tirer de l'argent de leurs créations ? Y a-t-il vraiment une chance de monétiser un mini-jeu sur Telegram ? Pour comprendre, j'ai discuté avec les participants de projets de jeux.

Le trafic commercial – un truc chinois

L'une des principales stratégies de gain est la vente de trafic publicitaire.

Le trentenaire Zong Yue, en plus de ses propres projets cryptographiques, adore simplement les jeux. Selon lui, les revenus principaux des petits jeux sur Telegram proviennent de la publicité et non de l'argent des joueurs.

"La majeure partie du marché du jeu en Chine fonctionne de cette manière. Pour les Chinois ayant une mentalité internet, c'est leur élément."

Si tu es un jeune entrepreneur et que tu as besoin de trafic, où vas-tu ? Avant, tout le monde se précipitait sur les plateformes Web3 avec des missions. Mais Zong Yue a testé ce chemin et dit qu'il n'y a déjà plus d'utilisateurs actifs : "En gros, les studios échangent du trafic entre eux, et il n'y a presque pas de vraies personnes là-bas."

Les mini-jeux de Telegram ont adopté ce modèle économique et créent une concurrence sérieuse aux plateformes Web3 traditionnelles.

"Même si les revenus étaient bons auparavant, le boom des jeux Telegram pourrait tuer complètement les plateformes traditionnelles de tâches Web3, à moins qu'elles ne commencent à utiliser des bots pour s'emparer de ce marché", remarque Zong Yue.

Même les fonds de capital-risque se sont connectés à la veine d'or du trafic TON. Par exemple, Vertex Capital a développé un mini-jeu "Token Hunter" pour soutenir ses projets NFT.

"Bien qu'il y ait actuellement une prédominance des jeux "en laine" pour le farming, les mini-jeux de Telegram sont techniquement similaires à WeChat et peuvent offrir un gameplay de qualité", estime Vertex Capital.

Selon eux, les mini-jeux de Telegram pourraient surpasser WeChat avec des perspectives de centaines de millions d'utilisateurs actifs et des dizaines de milliards de revenus annuels.

Les joueurs paient-ils vraiment ?

Au départ, j'étais sceptique quant à l'idée que quelqu'un dépense de l'argent dans des jeux Telegram, mais la conversation avec Sleepy a renversé ma perception.

"Beaucoup pensent que les mini-jeux sur Telegram ne servent qu'à farmer des airdrops. C'est une erreur", déclare Sleepy, le fondateur du projet NFT Weirdo Ghost Gang, qui lancera bientôt son mini-jeu "OUTA".

Contrairement aux autres, il veut créer un jeu avec une véritable valeur pour les propriétaires d'NFT fantômes. "Y compris d'autres projets avec lesquels nous avons communiqué - tout le monde est choqué par le nombre de joueurs gratuits qui ont dépassé toutes les attentes."

Par exemple, Scarlett de Pluto a rapporté que Catizen a généré plus de 16 millions de dollars et a attiré 500 000 clients payants grâce à l'achat d'objets de jeu.

"Certains projets de premier plan génèrent jusqu'à 1,8 million de dollars par mois grâce à la publicité. C'est une somme sérieuse qui prolonge la vie du jeu", déclare Jeremy, créateur de QGame et PalMiner.

Le revenu mensuel de Notcoin dépasse 300 000 dollars, tandis que le revenu total de Catizen a dépassé 16 millions. Impressionnant, n'est-ce pas ? Mais ces projets vont-ils émettre leurs tokens ?

L'émission de tokens est un art

"Les pièces seront émises. La plupart des projets les émettront certainement", est convaincu Zong Yue.

Selon lui, même avec de bons revenus et un large trafic, une entreprise basée sur le trafic est temporaire, donc les projets sans jetons manquent de prévoyance.

"De nombreux jeux ne sont pas encore listés sur les bourses. Soit ils négocient avec les plateformes, soit ils ne savent tout simplement pas comment accéder au listing, et la direction pompe simplement les utilisateurs avec des techniques PUA", ironise-t-il.

Sleepy a changé son attitude envers l'émission de pièces. Au départ, son équipe s'opposait à cette idée en raison de problèmes réglementaires et de l'impact sur le développement du projet. Il considère l'émission de tokens comme une arme à double tranchant – cela peut accélérer le développement, mais avec une approche incorrecte, cela peut détruire le projet.

Après avoir examiné le modèle commercial, ils ont constaté que les utilisateurs de Telegram étaient prêts à payer, et le nombre de joueurs payants s'est avéré supérieur aux attentes. Cela a changé leur attitude envers les tokens – un lancement au bon moment peut donner un puissant coup de pouce au développement.

De plus en plus de projets et d'investisseurs rejoignent cet écosystème, montrant son potentiel. Malgré les difficultés, les bénéfices et un énorme trafic prouvent la valeur des mini-jeux sur Telegram.

Peut-être que nous verrons bientôt un jeu vraiment cool sur TON. Ou peut-être qu'il est déjà là, nous ne l'avons tout simplement pas encore remarqué.