Le rappeur des Fugees Pras Michel vient de se voir infliger 14 ans de prison. Histoire folle — le gars faisait passer des millions en devises étrangères dans une campagne présidentielle américaine en 2012. On parle ici de la campagne de réélection d'Obama.

Le gagnant de Grammy a été condamné pour avoir essentiellement été un intermédiaire dans ce vaste schéma de dons illégaux. Argent étranger, politique nationale — vous connaissez la chanson. Les procureurs ont prouvé qu'il canalisaient des fonds qui n'auraient jamais dû toucher le sol américain, encore moins un trésor de campagne présidentielle.

Quatorze ans, ce n’est pas une blague. C’est plus long que la plupart des condamnations pour fraude en crypto que nous avons vues récemment. Cela fait réfléchir parfois sur les doubles standards — déplacer de la fiat sale par des canaux politiques et risquer une lourde peine. Mais si vous enfreignez les lois sur le financement des campagnes, les flics ne rigolent pas.

L’affaire a traîné pendant des années avant que la sentence ne tombe enfin ce jeudi. L’équipe juridique de Michel a tout essayé, mais les preuves semblaient irréfutables. Contributions étrangères, sociétés écrans, le lot complet.

Encore un rappel que, qu’il s’agisse de finance traditionnelle ou de la nouvelle économie digitale, l’argent sale laisse toujours une trace. Et quand la politique s’en mêle ? C’est fini.