Israël vise le Crypto : 137 Portefeuilles liés à l'Iran saisis d'une valeur de 1,5 milliard USD en USDT

Le ministère israélien de la Défense a ordonné la saisie de 137 portefeuilles de cryptomonnaie prétendument liés aux Gardiens de la Révolution iraniens (IRGC) et soupçonnés de financer le terrorisme. Selon des rapports officiels, ces portefeuilles contenaient autrefois jusqu'à 1,5 milliard de dollars en USDT, bien que la plupart des fonds aient déjà été transférés. Au moment de la saisie, il ne restait qu'environ 1,5 million de dollars.

Pourquoi TRON et USDT ? Les portefeuilles fonctionnent principalement sur le réseau TRON, une chaîne populaire pour ses faibles frais et ses transactions rapides. L'USDT sur TRON est devenu l'un des actifs de stablecoin les plus utilisés, mais aussi l'un des plus problématiques pour les régulateurs, car les transactions sont plus difficiles à surveiller et sont souvent exploitées à des fins illicites. Des chercheurs de la société d'analyse blockchain Eliptic ont noté que les entités iraniennes ont longtemps compté sur TRON pour leurs opérations cryptographiques. Un récent piratage ciblant l'échange Nobitex en Iran — également réalisé via TRON — a mis en évidence le rôle du réseau en tant que canal clé pour les organisations locales.

Le défi de geler les stablecoins La saisie des portefeuilles de cryptomonnaie est intrinsèquement difficile — sans clés privées, les fonds ne peuvent pas être directement confisqués. Cependant, les stablecoins tels que l'USDT permettent aux émetteurs de geler des jetons au niveau du contrat. Tether a précédemment collaboré avec les régulateurs et les forces de l'ordre, gelant plus de 2 400 adresses, principalement liées à des arnaques. Cependant, les gels restent rares par rapport au volume global des transactions, et seule une petite fraction des portefeuilles sur liste noire détient des soldes significatifs. La plupart des portefeuilles nouvellement identifiés sont restés inactifs depuis début 2025, lorsque la majorité de leurs fonds a été retirée, ne laissant que des montants résiduels.

Crypto et la lutte contre le terrorisme L'affaire illustre comment les gouvernements considèrent de plus en plus les cryptomonnaies comme un outil de financement illicite. Israël a déjà saisi des actifs numériques à plusieurs reprises dans le passé, y compris des fonds liés à des groupes à Gaza et au Liban. Malgré le risque de gel, l'utilisation de stablecoins tels que l'USDT reste proche des niveaux les plus élevés de tous les temps. Pour la plupart des utilisateurs quotidiens, la probabilité de perdre l'accès à des fonds est minimale, et les transactions continuent à circuler sans permission.

👉 La question clé maintenant : ce mouvement poussera-t-il Tether et d'autres émetteurs de stablecoins vers un contrôle plus strict des portefeuilles liés aux États sanctionnés — ou ces fonds migreront-ils plus profondément dans des coins plus anonymes de l'écosystème crypto ?

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